• Armure : Surplis du Sphinx
• Rang : Argent
• Fidélités : Indirectement Hadès, intérieurement toujours un peu Bastet
• Particularités : (Doués de psychokinésies ou autres choses de ce genre, merci de le préciser ici.)
• Techniques :

-Balance of Curse :
Néféru joue sa propre version du Balance of Curse. Le Balance of Curse fait généralement office d'introduction pour le Sphinx, qui se veut plus énigmatique que toutes les autres bêtes mythiques. Le cœur de son auditeur est alors posé sur une balance, en attente du grand jugement. Ceci est un clin d'oeil au tribunal d'Osiris: si le cœur du défunt est aussi léger que la plume de la déesse Maat, alors ce dernier est acquitté des soucis de la mort...

Oh, c'est douloureux après tout, de devoir s'arracher le cœur !

Sobek's Jaw
Naguère partisane du dieu du Nil, Néféru attaque avec son benêt, imitant l’impressionnante mâchoire du dieu crocodile.

Beast's Call
Néféru fait sonner trois fois son sistrum, un ancien instrument d'Egypte. Des sphères de cosmos dansent tout autour d'elle, presque électriques mais plutôt défensives, comme si elle dansait pour elle en plein combat. Il s'agit en réalité d'une tonalité issue d'un rite particulièrement ancien lié à la déesse Hathor.

Nom de la Technique
Description du fonctionnement de la Technique.

C'est vrai. Les agissements de la douce Néféru vous mènerait certainement à cette idée. Pourtant, il n'en est rien. L'Egyptienne ne porte aucune réelle joie dans son cœur, tout au mieux se souvient-elle des jours heureux, du temps où on l'appelait "Néférourê", la Beauté de Rê. Oh, il y a bien ce sourire innocent et cette volonté de faire plaisir à ses supérieurs qui subsistent en ce petit brin de femme, mais c'est à peu près tout. Son réveil récent l'a quelque peu changé. En rejoignant les Enfers, le Sphinx sait maintenant que les Hommes ne sont pas toujours aussi dignes qu'ils ne le prétendent.

Par conséquent, Néféru n'est plus que malice désabusée et, parfois mais inconsciemment, touchante sensualité. Elle prend un malin plaisir à taquiner les autres, et à vous faire tourner en bourrique de plus d'une façon. Voyez-vous, cette Etoile Céleste sait se montrer sibylline et énigmatique, tout comme la Bête qu'elle représente.

Néanmoins, il faut bien avouer qu'une certaine curiosité prend généralement le pas sur les ordres initiaux. Imprévisible, elle croque la vie quand elle le peut et n'hésite tout simplement pas à dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Rarement logique, le Sphinx est un électron libre, l'une de ces charmantes créatures agissant selon ce que son cœur lui dicte.

Néanmoins, sa fidélité n'est pas à remettre en cause. Néféru s'est donnée pour objectif de jouer pour les Enfers et de plaire à Dame Pandore ainsi qu'à Hadès. Car en réalité, quand le Soleil et la Vie reviendront enfin sur Terre, jusque chez elle, son vrai "chez elle", alors l'humanité aura atteint une certaine dose de perfection...

Avec de telles convictions, on ne peut qu'affirmer que la prêtresse du Nil est désormais bien loin d'être une simple prêtresse d'Orient...

Tendre Néféru.

Créature naguère aimée du dieu du Soleil, les prédictions des grands prêtres n'ont pas été clémentes avec elle. Tout y était, pourtant. Quand c'est le cas, on aime alors promettre de grandes choses, assurer le meilleur pour ceux que l'on aime déjà et ce même quand, tout bébé, ils ne tiennent alors que dans nos bras. A dire vrai, ce que le Monde avait retenu à son époque, c'était probablement cette couleur turquoise qui avaient alors béni ses prunelles. La couleur du Nil, disait-on, source de Vie. Hélas, il est des Destins funestes en ce monde ; une chose que ces Hommes n'avaient pas su lire dans les auspices. En revanche, ce qu'ils ont très correctement promis à une ancienne reine, c'était la beauté exotique qui, chaque jour, s'épanouirait certainement sur le visage poupin de ce brin de femme.

A dire vrai, elle oscille entre chair et bandages lourds de sens, selon si elle côtoie la vie ou non. Toujours est-il que Néféru n'est pas bien grande : un petit mètre soixante qui n'entache pourtant pas l'harmonie de ses courbes et la souplesse de ses muscles. Surmonté d'un petit diadème mordoré, sa chevelure violine et lisse lui arrive à hauteur d'épaules, ce qui lui confère une certaine liberté dans ses mouvements. Désormais, elle n'a pas à craindre un quelconque aveuglement. Mais ce qui attire le regard dans cette silhouette, ce sont bien les bijoux en or qui tranchent avec sa peau hâlé par l'Astre d'Egypte. Bien que le violet soit principalement sa couleur, son habit en lin oscille entre le noir quelques couleurs plus froides, évoquant les fresques égyptiennes. Accrochée autour de sa ceinture, un menat aquatique virevolte dans les airs à chacun de ses pas.

Fille du Jour, la voici représentante du Sphinx au nom d'un dieu tout aussi évocateur qu'Anubis. Mais Néféru apporte une certaine joie dans la mort ; une amitié et une dévotion incommensurable qui ne peuvent apporter qu'une élégante touche de sympathie et de couleur dans votre Outre Monde.

Car après tout, il y a du bon aux Enfers. On n'oublie pas les morts. Ce n'est jamais qu'une fin où tout recommence à zéro.

Un hurlement. Une douleur morte née. L'un des dieux d'Egypte venait de plonger dans les abysses et, avec sa chute, il avait emporté les rayons de Rê pour quelques minutes de noirceur. Ce jour-là, de nombreuses larmes avaient coulé sur le visage des sujets de feu leur maître....

A dire vrai, c'était un souk sans aucun nom pour le définir.

Le Nil avait perdu de sa beauté : l'eau qui reflétait naguère la belle chevelure des égyptiennes étaient devenues troubles et grisâtres, comme si les dieux eux-mêmes les avaient abandonné. Tout autour de la Belle aux yeux d'émeraude, Mort et Désolation dansaient dans les flammes. Ramsès III aurait tout aussi bien pu tomber aujourd'hui que le sentiment qui naissait dans le coeur du futur Sphinx aurait été le même ; un quelque chose d'amer, un arrière goût de décadence dans sa coupole renversée... L'eau qui gisait au sol et se mélangeait à une poussière incertaine était à l'image de ce que les résidents d'Orient avaient pu vivre : ça n'avait été que des années de souffrance, d'épreuves et de dissipation. L'Egypte pansait ses blessures depuis lors et son territoire n'était plus que l'ombre de lui-même. Un musée vivant, tel un tombeau. Rien de plus, rien de moins.

Alors que faire en cette période de désespoir, quand on est la Prêtresse du Nil dédiée à ces dieux ? Lentement mais sûrement, les dernières gouttes de vie coulaient le long de la joue de cette pauvre Néférourê, dernière de son nom. Néférourê V. La plus joueuse d'entres elles, mais aussi la plus douce. C'était ainsi qu'on nommait les femmes les plus proches des divinités d'Egypte, dans le cercle très fermé du delta du Nil. "Néférourê", aussi dit "la Beauté de Rê", en l'honneur de cette princesse disparue et effacer par le Temps. Un privilège comme une damnation, si elle put bien donner son avis. A peine enfant, quelques rares héritiers du Pharaon consacraient l'une de leurs sœurs à ce rôle bien particulier, quand il venait à manquer d'une Néférourê. Malheureusement, la Cinquième n'eut pourtant pas l'occasion d'en profiter bien longuement, car déjà elle séchait ses larmes en songeant à la vie et au devoir qu'elle n'aurait jamais, sur le sol...Essoufflée. A moins de trois ans de service. C'était peu, vraiment trop peu. Sa tristesse était moite sur sa main et cette réalisation lui faisait mal. Moralement comme physiquement.

Oui, tout avait été vain. Malgré toutes les bénédictions qu'on lui avait accordé, malgré tout le pouvoir que le Nil lui avait accordé pour faire face aux conflits entre dieux, cela n'avait servi à rien. Elle avait failli...Et échoué dans sa mission.

A ses côtés, sa meilleure amie gisait dans son sang. De quoi faire monter la détresse qui lui prenait aux tripes, là, au bord de la Mort. Sa tête lui faisait mal et, plus l'étau du Sommeil serrait son cœur, plus elle fermait les yeux, priant pour que son heure ne soit pas la dernière...

Elle veut vivre.
Néférourê veut vivre...
Ou plutôt, Néféru veut survivre !

Parce que survivre, c'était ne jamais céder son chant pour ceux qu'elle avait jadis aimé. Et Néférourê aimait presque toutes les personnes qu'elle avait pu côtoyer, plus ou moins. Sauf Ammem. Et peut-être Néphtys, aussi. Mais peu importait, car même pour ces deux fortes têtes, elle avait bien une petite musique en tête, à leur jouer dès qu'elle serait en mesure de les revoir...Et d'être à nouveau la Prêtresse qu'ils avaient chéri pour de brefs instants au bord du territoire de Sobek.

Et puis, survivre...N'était-ce pas le moyen de pouvoir un jour honorer de nouveau ses dieux, lorsqu'ils seraient en mesure de regagner le jour ? Le Pharaon lui avait toujours dit que seule une Néférourê pouvait entendre leurs murmures. Et, tout comme les Sphinx protégeant la sépulture du dieu fait sur Terre, elle vivait et mourrait avec eux. Mais peut-être que ces dernières minutes étaient le moment rêvé pour être Néféru, l'humaine...Et juste Néféru.

Tout bas, à son dernier soupir, cette Etoile s'en faisait la promesse solennelle. Aux portes de l'Au-delà, son oreille arrivait pourtant à discerner quelques sons indistincts. Ses hommes, rares survivants, s'approchaient d'elles en bégayant quelques mots incertains et confus. Allaient-ils l'exhumer ? S'occuper d'elle comme le voulait les rites ancestraux ? Oh, la Guerre paierait ses actes, un jour ! Mais...La Fatigue commençait à avoir raison d'elle, hélas ! Maintenant qu'ils la tenaient contre eux, sa vision lui faisait défaut mais elle savait qu'Anubis -ou un équivalent- allait très certainement l'accueillir pour l'accompagner jusqu'au tribunal des âmes...

Ce serait même une chance, de ne serait-ce que l'entrapercevoir... Car même dans la Mort, la vie subsistait : son cœur.

Néférourê avait alors souri, nullement effrayée.